Né à Paris LE 8 juin 1859 – Mort à Bièvres le 25 juin 1929

ernest-laurent-maison5, rue Léon Mignotte
Portail de la maison d’Ernest Laurent qui se trouve au bout de cette longue allée.

 

 

 

 

 

Professeur aux Beaux-Arts, marié et père de famille, il découvrit Bièvres en 1903.

ernest-laurentC’est en effet grâce à la reconnaissance de son ami Monsieur Loyer, qu’il avait sauvé d’une noyade dans la Bièvre, qu’il peut acquérir une partie de la propriété de celui-ci qu’il nomma La Viale en souvenir de ses séjours à Rome.

Adossé à cette délicieuse maison de vacances enfouie dans la verdure et bordant la Bièvre, il fit construire un vaste atelier où il réalisa d’importantes commandes, dont une décoration de grande taille pour la Sorbonne.
Ce portraitiste réputé, fera le portrait de tous ses amis ou voisins biévrois : Mme Jean Hocquard, Mme Paul Jamot et bien d’autres.

Ses amis et voisins Chardon, Paul Jamot, conservateur au Louvre, Jean Hocquard médecin et le peintre le Sidaner animèrent autour de lui un groupe d’artistes et d’intellectuels, où se retrouvaient Romain Rolland, Henri Bergson et Vincent d’Indy.

Il resta toujours attaché à sa maison de Bièvres dont il ne se lassait pas de représenter la verdure et les fleurs.

Ernest Laurent, né à Paris, le 8 juin 1859, d’une vieille famille parisienne où le goût de la peinture s’était déjà manifesté, est mort à Bièvres le 25 juin 1929.
Elève d’Hébert, Lehmann et L.O. Merson, iI obtint une bourse de voyage au salon de 1885 qui lui permit de visiter l’Italie.
Il y reviendra comme pensionnaire de la Villa Médicis après avoir obtenu le grand prix de Rome en 1889. Sa haute personnalité spirituelle marque même ses œuvres profanes, portrait et fleurs, aussi bien que quelques compositions religieuses : Annonciation (1885), St François d’Assise et un Baptême du Christ.
Ami de jeunesse de Seurat, il recourut au pointillisme, dont il tirait ses effets de flou.

Issu de l’impressionnisme il fut avant tout un portraitiste et un peintre des fleurs : « Un Poète du portrait »
« Voulant pour ses portraits le décor habituel que chacun de nous crée plus ou moins inconsciemment à son image, c’est dans la maison de ses modèles, qu’Ernest Laurent poussait ses premières enquêtes. »
Paul Jammot

Mais c’est dans son atelier qu’il travaillait sa toile définitive.
On peut voir ses œuvres : à Paris au Musée d’Art Moderne : Femme Assise.
Au Musée de Rennes : Paysage de Bièvres.
Une importante exposition de son œuvre eut lieu à l’Orangerie après sa mort en 1930 sous la présidence de Gaston Doumergue, Président de la République.

On pouvait y voir entre autres :
N° 95 : Arbres en fleurs à Bièvres.
N° 96 : Arbres en fleurs à Vauhallan.
N° 166 : A l’ombre du Catalpa. Bièvres 1916.
N° 209 : Chrysanthèmes et cendrier de Bigot. 1925.
N°122 : Sur le banc à Bièvres parmi les fleurs.
N°228 : Portrait de Mme J.H. 1928 (à M. le Dr J. Hocquard).
N°320 : Lecture au jardin (Bièvres).

Ces tableaux appartiennent actuellement à des collections particulières.

Il exécuta également quatre panneaux pour le vestibule du grand amphithéâtre de la Sorbonne : La Philosophie, l’Histoire, l’Eloquence et la Poésie lyrique (1912-1913).
Il fut membre du Conseil des Musées Nationaux et Chevalier de la Légion d’Honneur en 1903.

… »II aimait l’art de la passion la plus vraie, la plus noble et la plus désintéressée…
… Il estimait que l’art, pour être bien servi, exige le développement des plus hautes facultés qui sont dans l’homme et n’aura jamais trop des enrichissements que peut procurer une culture intellectuelle vaste et diverse…
…Il avait une habitude quotidienne de la lecture et il aimait les bons livres presque autant que les bons tableaux…
…De là le charme de sa conversation et son autorité sur ses élèves…
Il n’a jamais connu les succès retentissants…
Les satisfactions que lui refusait le public, il en trouva plus que l’équivalent à son gré auprès d’un petit nombre d’amis fidèles.
Au lendemain de sa mort, une voix émue me dit :
« II ennoblissait tout ce qu’il touchait et tout ce qui l’approchait. De lui émanait une brûlante lumière qui vous purifiait ».

« Paul Jamot »

Source: Bièvres et ses célébrités au 19e siècle

 

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