Les origines de Mareschal

G Mareschal

La bataille de Rocroi par Heim, 1834

Georges Mareschal est né en 1658 à Calais.

Il est le fils d’un gentilhomme irlandais ayant mis son épée au service de Louis XIII, alors engagé dans la Guerre de Trente ans. John Marshall était capitaine dans le régiment de Guiche-cavalerie et venait d’épouser Marguerite de Sel.
Au cours de la bataille de Rocroi (1643), le capitaine John Marshall perdit un bras ; il fut anobli, son nom fut francisé et précédé de celui du fief de la Mothe.

Les époux de La Mothe-Mareschal vinrent se fixer à Calais, où demeurait un parent de Marguerite de Sel ; ils eurent deux fils, dont l’aîné deviendrait le Premier chirurgien de France.
Peu après la naissance de ses deux enfants, Jean Mareschal éprouva des revers de fortune, et vint avec sa famille habiter Gravelines pour y tenir une auberge.

 

Le départ pour Paris

Georges Mareschal était studieux. Il fut attiré très jeune par la chirurgie ; il prit la résolution de l’apprendre à Paris.
A l’époque où il quitta Gravelines pour aller à Paris, le jeune homme était orphelin depuis longtemps. C’était au commencement de l’année 1677, il avait dix-neuf ans.
Parti de Gravelines, Georges Mareschal profita du chariot d’un marchand pour se rendre à Calais. De là, au lieu de prendre le coche de la capitale, il résolut de faire le chemin à pied.
Le chirurgien Paul Knopf, un ami de son père, lui avait remis au départ une trousse contenant divers instruments de chirurgie, afin de lui permettre de faire en cours de route quelques petites opérations, pour assurer sa subsistance.

G Mareschal

Armoiries du père de Georges MARESCHAL Blason à fond de sinople. Il s’énonçait ainsi « de sinople, à une fasce ondée d’argent, accompagnée de trois grains de sel de même, deux en chef et un en pointe. ». Ce blason était peut-être celui des Mareschal d’Irlande ; peut-être Georges Mareschal reprenait-il pour son compte les armes parlantes de la famille de Marguerite de « Sel ». (sources : Georges MARESCHAL Seigneur de Bièvre. Chirurgien et confident de Louis XIV (1658-1736). Le Cte Gabriel MARESCHAL de BIEVRE).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les débuts à Paris

Dès son arrivée à Paris, Georges Mareschal, qui n’avait pas les moyens d’entrer comme élève chez un maître chirurgien – ce qui lui aurait permis d’acquérir ce titre au bout de six ans – se mit en quête d’une place de « garçon » chirurgien.
A l’époque, le chirurgien n’est pas un médecin spécialiste, mais un modeste praticien. Aux 16e et 17e siècles, il est d’ailleurs le plus souvent chirurgien-barbier, s’occupant à la fois des soins du corps et du rasage de ses clients, voire de l’entretien de leurs perruques. On le considère comme un travailleur manuel.

G Mareschal

Le clystère est le nom anciennement donné au lavement, un traitement très fréquemment administré dans de nombreuses indications . Il est représenté ici tel qu’on l’administrait lorsque Mareschal faisait son apprentissage de chirurgien-barbier.

Il fut engagé par Simon Le Breton, maître en chirurgie de la Confrérie de Saint-Côme et Saint-Damien, qui tenait boutique de chirurgien-barbier, rue des Lombards. La tâche de « garçon » de chirurgie était très dure. Sous les ordres de Madame Le Breton qui envoyait le « carabin de Saint-Côme » dans tous les logis où il fallait faire des barbes, Georges Mareschal fut bientôt assez habile pour accompagner son maître en ville.

Gravure humoristique représentant l’habit de chirurgien, composé de tous les instruments en usage à l’époque.

Gravure humoristique représentant l’habit de chirurgien, composé de tous les instruments en usage à l’époque.

Simon Le Breton ne manquait pas de travail ; il se fit d’abord aider par son jeune assistant dans les saignées, les accouchements, les « ouvertures de corps », puis le jeune homme exécuta sous ses yeux différentes opérations. Après quelques années, Georges Mareschal remplaça son patron dans les cas urgents.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chirurgien à l’hôpital de la Charité

Vers 1680, Georges Mareschal eut la bonne fortune de se lier avec un jeune gagnant-maîtrise(1), nommé Rémy Roger, qui était attaché à la maison du prince de Conti ; cette amitié lui ouvrit l’accès d’une salle de malades à l’hôpital de la Charité, à Paris.

Apprécié par son ami, remarqué pour son habileté manuelle par les frères de Saint-Jean-de-Dieu qui dirigeaient l’hôpital, Georges Mareschal fut nommé gagnant-maîtrise en 1684 ; cette situation lui permit de demander la main de Marie Roger, la sœur de Rémy, et de l’épouser le 25 octobre 1684, en l’église Saint-André-des-Arts.

(1) Le gagnant-maîtrise est choisi par le bureau d’un hôpital, sur présentation ou non par la communauté des apothicaires, après passage d’un examen ou d’un concours. Le candidat recruté doit alors effectuer un service de plusieurs années, à l’issue desquelles, il deviendra maître apothicaire, soit directe ment, soit après d’examens simplifiés.

Infirmerie de l'Hôpital de la Charité de Paris (non datée)

Infirmerie de l’Hôpital de la Charité de Paris (non datée)

 

Entrée à la Confrérie de Saint-Côme

En 1688, il fut reçu maître en chirurgie, à Paris, avant que le terme de sa maîtrise ne fût exactement atteint ; il entrait dans la Confrérie de Saint-Côme et Saint-Damien à l’âge de trente ans.
La confrérie de Saint-Côme et de Saint-Damien mise en place par saint Louis au XIIIe siècle, est la première association professionnelle de chirurgiens en France. Jusqu’au XIIIe siècle, la profession de chirurgien n’était pas clairement différenciée de celle de barbier. Ces deux professions étaient considérées comme des métiers manuels nécessitant peu d’instruction, et appris le plus souvent en assistant un proche. Les médecins, au contraire, étaient considérés comme instruits, possédant une culture livresque après des études en école de médecine.

Établi rue Jacob, l’ex-gagnant-maîtrise de la Charité continua de fréquenter cet hôpital. Claude Morel y exerçait les fonctions de maître chirurgien ; il reconnaissait le talent d’opérateur de Mareschal. Aussi lui promit-il sa succession, avec l’assentiment des frères.
Celle-ci ne tarda pas : en 1692, Morel tomba malade et dut abandonner sa charge. Ce fut Mareschal qui fut nommé chirurgien en chef de l’hôpital de la Charité.
L’habileté opératoire de Mareschal fut largement confirmée par des opérations fameuses, et principalement celle de la « taille » ou « lithotomie » (opération qui consiste à ouvrir la vessie avec des instruments tranchants pour en retirer les calculs vésicaux ou « pierres » qui y sont contenues) au grand appareil, qu’il modifia et perfectionna.

Premier chirurgien du roi Louis XIV

S’étant acquis une grande réputation pour sa dextérité dans les opérations les plus difficiles, Mareschal fut appelé par Charles-Francois Félix, alors premier chirurgien, dans les consultations que Louis XIV fit faire, en 1696, pour un volumineux anthrax à la nuque.
Le mal avait commencé par un simple furoncle ; il s’était aggravé progressivement au désespoir du Premier médecin Fagon, et des chirurgiens Félix, du Tertre, puis Bessière. Ceux-ci firent appel à Mareschal, qui pratiqua une grande incision cruciale d’où sortit un flot de pus. C’était le 8 septembre 1696. Le roi se sentit tout de suite mieux et fut rapidement guéri.
La confiance témoignée à Mareschal par Louis XIV, à la suite de sa maladie de 1696, valut au maître de la Charité l’appel d’un autre prince, Charles XI de Suède, qui mourut malheureusement avant que Mareschal ne pût se rendre à Stockholm.
Devenu le premier lithotomiste de Paris, Georges Mareschal montrait une telle adresse qu’on le vit un jour « tailler » avec succès huit patients en un peu plus d’une demi-heure.

Palette à saigner et lancettes du 17ème siècle

Palette à saigner et lancettes du 17ème siècle

Hyacinthe Rigaud, Portrait de Louis XIV, 1694, huile sur toile, 277x190 cm, Musée du Prado, Madrid.

Hyacinthe Rigaud,
Portrait de Louis XIV,
1694, huile sur toile,
277×190 cm,
Musée du Prado, Madrid.

Entre autres personnages importants de la Cour, Mareschal eut à soigner Bossuet qui souffrait de la pierre. Il comptait également parmi sa clientèle des dames de qualité. En 1703, il fit une opération, pour une tumeur extérieure à la gorge, à la belle princesse de Soubise. Il opérât la Marquise de Châtillon qui souffrait d’une fistule anale.

La chasse était le passe-temps favori de Louis XIV. Au cours d’une de ces parties, en 1704, le Duc de Berry, petit-fils du souverain, fit une chute de cheval et se démit l’épaule. Mareschal la lui remit « avec une adresse sans égale », d’après Sourches. Pendant une séance de tir, le même duc se blessa la joue ; il s’y forma un abcès que Mareschal incisa, mais le duc souffrit d’abcès à répétition jusqu’à la fin de ses jours.

Il y eut peu de princes ou de princesses de sang royal qui n’eussent éprouvé l’habileté de Mareschal. Le roi de Sardaigne, Victor-Amédée II, vint le consulter, et la reine d’Angleterre, Marie d’Esté de Modène, qui était à la Cour de France, n’agissait que par ses avis.

La nomination de Mareschal comme Premier chirurgien du Royaume fut proclamée à Versailles, le 14 juin 1703 et saluée par un applaudissement général. Réussite exceptionnelle, si l’on se souvient qu’il avait débuté comme « garçon » de chirurgie en 1677.

A l’occasion de cette désignation, Mareschal jeta au feu pour vingt mille livres de billets, produit des honoraires que lui devaient des personnes auxquelles il avait rendu la santé.

Nommé à la Cour, Georges Mareschal dut quitter son service de l’hôpital de la Charité. Par contre, il n’abandonna pas la boutique de la rue Jacob : il se défit de son installation parisienne seulement quand le roi l’anoblit en 1707.

G Mareschal

Lieutenance des Chirurgiens accordée à Jean-Baptiste HUET le 17 février 1724 à Orléans par Georges Mareschal de BIEVRE, 1er chirurgien du Roi.

Seigneur de Bièvres

Le 18 avril 1706, le Premier chirurgien du roi fut choisi comme « maître d’hôtel » ; il succédait à Louis Langlois de Blanquefort, dans cette charge de Cour particulièrement enviée.
Le succès grandissant de Georges Mareschal allait de pair avec la faveur croissante du roi dont il était devenu le confident. Bientôt, il obtint le plus grand honneur qu’il pût ambitionner : il fut anobli par Louis XIV.
Les lettres de noblesse accordées au Premier chirurgien furent signées au mois de décembre 1707. Comme les lettres patentes de 1707 permettaient au récipiendaire de posséder « tous fiefs, terres et seigneuries nobles », Georges Mareschal ne manqua pas d’acquérir le domaine de Bièvre, situé à quelques kilomètres de Versailles ; il fit cette acquisition le 18 août 1712, et le roi reçut l’hommage du nouveau « seigneur de Bièvre ».

Il entreprit d’importants travaux de restauration et de nouvelles constructions (Château, caserne, logement de domestiques, agrandissements des communs). Le domaine resta dans la famille Maréchal de Bièvres jusqu’en 1789 où il fut pillé. Le château, situé sur l’actuel « Domaine Ratel » fut entièrement démoli par la « bande noire » (1) en 1850 et servit de carrière. De nombreuses nouvelles maisons d’époque profitèrent de ces pierres.

(1) La Bande Noire est une expression qui a fait fortune pour désigner une association de spéculateurs qui, sous la Révolution française, à partir de la mise sous séquestre des biens du Clergé (décrets des 13 mai et 16 juillet 1790) et des émigrés (décrets du 2 septembre 1792 et 3 juin 1793), s’entendaient pour acheter à bas prix les châteaux, abbayes, monuments d’art les plus précieux, dans le but de les occuper, de les revendre avec profit (parcellisation des anciens domaines) ou de les démolir et d’en vendre les matériaux.

Peinture du château de Bièvres (Peintre inconnu)

Peinture du château de Bièvres (Peintre inconnu)

Chirurgien à Versailles et alentours

Il put « partager son temps entre son devoir à la Cour, les affaires que la chirurgie lui donnait à la ville, et quelques moments de repos à la campagne », écrira le chirurgien Morand, petit-neveu de Georges Mareschal, dans son Eloge (1737). Le Premier chirurgien du roi avait aussi l’habitude de visiter, à Versailles et aux alentours, les malades de toutes classes.

Extrait du plan dit « Les chasses du roi » (1764-1773) Les Seigneurs de Nièvre, Montéclin et Vélizy (Bibliothèque nationale)

Le château de Bièvres

Dès l’origine, le château de forme rectangulaire avait de bonnes dimensions (70 mètres environ de longueur). Il était entouré de fossés et relié par deux pont-levis. Deux tours, l’une carrée et l’autre ronde l’encadraient.
L’ensemble de la chatellerie de Bièvres regroupait à l’origine 140 hectares. Furent acquis progressivement et surtout par Georges Mareschal, fermes et terrains : La Motte, le Mesnil, le Mesnilet, le Pistolet, la Ville du Bois, la Barre Favreuse, Monteclain, Vélizy, les Mets, soit au total plus de 500 hectares.
Au château lui-même s’ajoutèrent encore murailles, fermes, bergeries, granges, établis, chapelle, auditoire, colombiers, prison et jardins.

(Sources : Georges MARESCHAL de BIEVRE par Gabriel MARECHAL de BIEVRE. Plon 1995)

Aujourd’hui, du château, nous pouvons voir des vestiges : le lavoir et l’entrée de la ferme.

Repères historiques du château
1370 : Terres données par Charles V le sage à Pierre de Chevreuse avec droit de haute et basse justice. Construction du château.
1528 : Le château est alors entre les mains de Nicolas Lecoq, Conseiller au Parlement et Seigneur de Bièvres le Chatel, de Livry et Ville Fabreuse. Sa fille épousera Charles de Dormance, Conseiller au Parlement de Paris.
Fin du XVIIè siècle : Pierre de Tessier, Sieur de Bièvres est propriétaire.
1712 : acquisition du Château par Georges Mareschal
1850 : destruction du château.

Premier chirurgien de Louis XV

Le Roi-Soleil mourut à Versailles, le 1er septembre 1715, d’une maladie gangreneuse inexo

rablement fatale, contre laquelle toute la science et l’habileté de Mareschal s’avérèrent impuissantes.

La cérémonie de l’autopsie du roi eut lieu le lendemain 2 septembre. Georges Mareschal fit lui-même l' »ouverture », remplissant auprès de Louis XIV le dernier devoir de sa charge.

La mort de Louis XIV, le 1er septembre 1715, ne changea en rien la situation de Georges Mareschal qui resta le Premier chirurgien du roi jusqu’à sa mort. Louis XV lui accorda la croix de l’Ordre de Saint-Michel.
Georges Mareschal se vit maintenir son titre de noblesse. Les lettres de maintenue de noblesse ne parurent qu’en 1743 : à cette date Georges Mareschal était mort depuis sept ans ; ce fut son fils, Georges-Louis Mareschal, Seigneur châtelain de Bièvre, qui les reçut.

Louis XV, roi de France et de Navarre (1710-1774) par Louis Michel Van Loo

Louis XV, roi de France et
de Navarre (1710-1774)
par Louis Michel Van Loo

Fondateur de l’Académie royale de chirurgie

Georges Mareschal fut un maître réputé à l’hôpital de la Charité où il enseignait. Parmi ses élèves, deux avaient accédé à des postes importants : François Gigot de La Peyronie, chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu Saint-Eloi de Montpellier, rappelé à Paris en 1715 ; et Jean-Louis Petit, ancien chirurgien-major dans l’armée du maréchal de Luxembourg.

Mareschal et La Peyronie avaient formé le projet de créer une Académie, composée de chirurgiens en renom. C’est ainsi qu’ils obtinrent du roi, en 1731, la Société académique des chirurgiens de Paris qui consacrait l’importance et la spécificité de leur art.
Elle vit le jour avec l’appui de Pierre Chirac, Premier médecin du Roi. Elle était composée de dix membres libres et soixante membres ordinaires – sans omettre les associés étrangers – ; elle se réunit pour la première fois le 18 décembre 1731, sous la présidence de Georges Mareschal.

 

 

 

 

 

 

 

G Mareschal

Georges Mareschal sur le fronton de la faculté de médecine Paris V – René Descartes

Mort à Bièvres en 1736

Agé de soixante-quatorze ans, Georges Mareschal proposa à Louis XV de prendre La Peyronie pour lui succéder comme Premier chirurgien, et alla se retirer dans sesterres de Bièvre.
Le 27 octobre 1734, Georges Mareschal et Marie Roger célébrèrent leurs noces d’or.

Il mourut en son Château de Bièvres le 13 décembre 1736 âgé de 78 ans. Il fut inhumé dans le chœur de l’église Saint-Martin de Bièvres. Son épouse le suivit deux ans plus tard.

Extrait de la Monographie de Thillay (Secrétaire de la Mairie de Bièvres et instituteur - fin du 19e siècle)

Extrait de la Monographie de Thillay (Secrétaire de la Mairie de Bièvres et instituteur – fin du 19e siècle)

 

 

 

 

 

 

 

 

Un acte du Seigneur de Bièvre
Transcription (orthographe contemporaine)

Dame Marguerite Legras au jour de son décès femme de défunt Pierre Silvy bourgeois de Paris par son testament reçu par Lange et son confrère notaires à Paris le 23 décembre 1706, a légué 100 livres de rente par an à perpétuité pour être délivrées par quartier de 25 livres.
Chacun à un seul pauvre homme ou femme des plus vieux du village de ce lieu de Bièvre, incapable de gagner sa vie, successivement, dont le choix serait fait par légataire universel et à son desfaut par le seigneur ou Curé de ce dit lieu, sans que la dite rente puisse être divertie à aucun autre effet. Et, par acte passé devant Perret et son confrère aussi notaires à Paris Sr Melchior Silvy bourgeois de Paris a passé titre Nouvel de la dite rente dont il est tenu et débiteur en la manière portée au dit acte et s’est obligé de la bailler, payer et continuer à compter du 16 janvier 1721 à l’avenir ès mains des Seigneurs ou curés de ce dit lieu présens et à venir.

Fait et passé par Mr Georges Mareschal, conseiller, Premier chirurgien du Roy, Seigneur du dit Bièvre.

Inscription à l'intérieure de l'Eglise de Bièvres

Inscription à l’intérieure de l’Eglise de Bièvres

Le legs de Georges Mareschal

Mareschal a laissé des observations excellentes dans différents ouvrages, entre autres dans le Mercure de France, sur l’extraction d’un corps solide très gros, formé dans les intestins et tiré du rectum ; à l’Académie, sur les plaies de la tête ; et dans ses notes personnelles, sur un cas très curieux de « dépôt » sous l’omoplate, qu’il « attaqua » avec succès en trépanant cet os…

A la mort de Mareschal, la Société académique jouissait d’un prestige certain ; c’est en 1748, après la mort de La Peyronie, que le roi lui donna une entière consécration : elle reçut alors le titre officiel d’Académie royale, ce qui consommait définitivement la séparation entre chirurgiens et barbiers.

L’Académie royale de Chirurgie fut chargée d’examiner et de collecter des mémoires provenant de l’ensemble du royaume – parfois même de l’étranger – et portant sur tous les aspects de l’art opératoire. On trouve dans ce fonds, notamment, des mémoires concernant la traumatologie, l’obstétrique, l’ophtalmologie et la stomatologie.

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