Bièvres voit arriver les Romains, passer les invasions, s’établir les Francs.

Au début du XIIème siècle, Louis VI réunit le village à son domaine royal et y développe la culture, l’élevage et la vigne. C’est le début d’une époque de grande prospérité où se multiplient les domaines agricoles, encouragés par le pouvoir royal et les grands établissements monastiques de Paris : c’est ainsi que l’Abbaye du Val de Grâce était établie à Bièvres, avant d’être transférée à Paris par la reine Anne d’Autriche.

Au XVIIIème siècle, Georges Mareschal, premier chirurgien du roi Louis XIV et fondateur de l’Académie de Chirurgie, devint Seigneur de Bièvre. C’est à lui que nous devons le blason du castor.
D’autres grands chirurgiens ont résidé à Bièvres comme Germain Pichault de La Martinière, chirurgien de Louis XV, Dominique Larrey, chirurgien de la Grande Armée de Napoléon 1er puis son neveu le baron Larrey, chirurgien de Napoléon III.

Bièvres a aussi été, loin du tumulte de la capitale, un havre pour les artistes et les intellectuels.>
Bertin, directeur du Journal des Débats, y tenait salon dans sa vaste propriété et Victor Hugo en a été l’hôte assidu.
Odilon Redon, Utrillo, Saint-Saëns, Vincent d’Indy, la duchesse d’Uzès, la famille de Galard et tant d’autres ont fait briller Bièvres et goûté à ses charmes, au XIXème siècle et au début du XXème.

 

LE BLASON DE BIÈVRES

Le premier blason de Bièvres choisi par Georges Mareschal était vert en souvenir de l’Irlande dont il était originaire.

Sur ce blason vert, apparaît une rivière blanche, la Bièvre. De part et d’autre, on peut voir trois cristaux blancs dans lesquels, les uns voyaient des rochers, nombreux dans les forêts de la commune, et les autres, trois petits tas de sel, évoquent la médecine ou encore le nom de la mère de Georges Mareschal.

A l’époque moderne, la rivière a vu émerger un castor brun et les trois rochers blancs sont devenus trois fraises d’or en référence aux nombreuses cultures de fraises qui occupaient la vallée autrefois. En effet, dans les années 1900, un très bon jardinier Biévrois créé une variété de fraises supérieure à celles qui existaient alors et en particulier plus grosses. Ces fraises furent vite cultivées dans la vallée de la Bièvre à Vauboyen, Igny et Vauhallan, par champs entiers pour répondre à la demande de Paris. Les fraises d’or représentaient alors la prospérité apportée par cette culture.

Plus récemment, le blason a été restylisé en gardant la couleur, le castor et les fraises. Le mur crénelé et les tours d’or au nombre de trois ont été ajoutées et correspondent à la couronne murale d’une commune.

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